From Proudhon:
Être GOUVERNÉ, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu… Être GOUVERNÉ, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi et, pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !
Proudhon’s eloquence is one of those that convince a monk to buy a rifle. The meticulousness in stating the obvious can only admit laughter as a response. What to say? How to refute it? Proudhon, who was no ordinary man, had eyes to see the tyrannical exploitation that became social normality, had eyes to see the vexatious state of submission in which the ordinary citizen was allowed to live. And then? Persists the myth, now set in stone, that it is imperative that everyone agrees to be sheep and that a few be wolves. This is the only way “society” can function. One millimeter outside of this is chaos and disorder: everyone loses and, therefore, the best thing is to silently accept the need for some to command and others to obey.